REVUE DE L'UDIAGE
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IGD N°30 : L'hôpital (2eme partie)
~ IGD N°30 ~
Le dossier :
L'hôpital
(2ème partie)





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L E    D O S S I E R
L'hôpital (2e partie)
Page A
     Faut-il avoir peur de l'hôpital ?

Page B
     Préparer son entrée à l'hôpital

Page C
     L' accréditation à l'hôpital

Pages D

     Les infections par germes résistants

Pages E

Consultation de l'articleAméliorer l'urgence en gériatrie

Page F et G
     Le lien ville-hôpital

Page H
Libres Propos : Acharnement thérapeutique




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L'avenir des unités de soins de longue durée


Sous les effets de réforme en cours de la tarification des établissements pour personnes âgées, les missions des longs séjours (appelés maintenant unités de soins de longue durée) vont être redéfinies après 25 ans de "bons et loyaux" services.

En effet, une harmonisation des conditions d'accueil de soins pour les sujets âgés malades et handicapés paraît souhaitable quel que soit leur lieu d'hébergement

Or, dans l'ancien système, il existait parfois dans des sections de cure médicale de maisons de retraite, des patients ayant besoin d'une surveillance médicale constante avec un handicap lourd alors que dans certains longs séjours hospitaliers, on rencontrait des patients admis pour des raisons de proximité géographique de la famille, ne nécessitant qu'une simple surveillance médicale.

Cependant, la réforme qui se veut un progrès dans l'équité n'est pas sans danger.

Elle risque de réduire les moyens médicaux et soignants disponibles (suite à des péréquations entre établissements) pour les "vrais services de soins prolongés", c'est-à-dire les services de recours qui soignent des pathologies cliniques très invalidantes et pour des personnes lourdement handicapées notamment sur le plan mental. Il ne faut pas oublier qu'actuellement des familles sollicitant un hébergement pour un parent handicapé âgé sont souvent confrontées à des refus car leur parent est "trop malade" et "trop lourd" à soigner : avec la réforme ce phénomène risque de s'accentuer. Ne faut-il pas, pour préserver l'avenir, dire qu'il existe des personnes âgées hospito-requérantes, très fragiles, chroniquement aiguës, nécessitant des soins réguliers et importants qui devraient continuer à bénéficier d'une tarification de type sanitaire voire exclusivement sanitaire (prise en charge à 100 % comme le sont les adultes jeunes lourdement handicapés) ?

Elle risque en second lieu d'être, à handicap égal, inégalitaire sur le plan financier. En effet, le prix demandé aux familles pour l'hébergement de leur parent dans une unité de soins de longue durée dépendra du niveau de dépendance ; ainsi plus le patient âgé sera handicapé, plus le prix de journée demandé sera élevé. La fixation du prix de journée paraît facile et non litigieuse pour un sujet ayant un handicap stable, consolidé, notamment après un accident, à condition qu'on sollicite un expert qui a l'habitude d'évaluer la dépendance.

Malheureusement au grand âge l'instabilité de l'état de santé est très fréquente et les capacités fonctionnelles résiduelles varient beaucoup dans le temps. La perte d'autonomie deviendra plus difficile à évaluer. Des écarts apparaîtront lorsqu'un patient aura bénéficié ou non d'un moyen séjour avant d'entrer dans une unité de soins de longue durée, selon le moment de l'évaluation par rapport à un épisode aigu, ou encore selon les évaluations et selon le lieu de l'évaluation faite à domicile ou dans un service d'hospitalisation. Ainsi, pour un degré de handicap quasi équivalent, deux personnes devront supporter des tarifications extrêmement différentes.

C'est pourquoi l'avenir des unités de soins de longue durée n'est pas sans risque. Il doit susciter non seulement des débats argumentés et constructifs, mais également une implication plus évidente des soignants qui sont, au quotidien, les plus proches des malades âgés.

Professeur Régis Gonthier
Hôpital de la Charité - Saint-Etienne


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