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L'animation : de nouveaux besoins, une évolution nécessaire
L'animation en gérontologie ne date pas d'aujourd'hui... En établissement,
le rapport LAROQUE mentionnait explicitement, dès 1962, la nécessité d'introduire
une animation de type psychothérapeutique pour préserver l'équilibre psychologique
des personnes âgées hébergées.
A domicile, la politique du 3e âge initiée dans les années 70 a incité
les communes et les associations à s'inspirer de ce qui était alors le
domaine réservé du "socio-culturel".
Et pourtant, l'animation connaît aujourd'hui un regain d'intérêt.
Ce numéro des IGD vient éclairer les multiples dimensions qui permettent
de mieux appréhender les enjeux de l'animation en ce début de troisième millénaire.
Car incontestablement, si l'animation suscite tant d'intérêt, c'est qu'elle est
à la croisée des chemins.
Le vieillissement de la population et l'évolution du profil des retraités
ont conduit à remettre en cause les certitudes sur lesquelles l'animation était ancrée.
Certes, il n'y a jamais eu un seul modèle et les pratiques d'animation ont été diverses
de Dunkerque à Perpignan (en passant par Saint-Étienne...), mais on peut toutefois caractériser
la période qui s'achève par deux éléments :
- un public, à savoir "le troisième âge", qui regroupe des retraités disposant de
temps libre et souhaitant rester actifs,
- et une pratique collective qui a fonctionné, si l'on en croit les analyses
d'Anne-Marie Guillemard, selon une logique d'encadrement et de normalisation
des comportements des retraités.
Une première remise en cause est venue des établissements.
Beaucoup de directeurs ont pu constater la désaffection de leurs résidents
à l'égard des animations dites traditionnelles. Ce constat donna même lieu
à la notion "d'animation naturelle" popularisée par les Cantous, dont la
signification du sigle est à cet égard très explicite : centre d'animation
naturelle tirée d'occupations utiles. Cette conception de l'animation se
voulait une réplique à une animation qualifiée d'occupationnelle, qui ne
parvenait plus à faire sens pour un certain nombre de personnes âgées.
Aujourd'hui, le doute s'est généralisé. Tout d'abord, les personnes âgées
vieillissent ! Il y a quelques années la Fondation J.M. Bruneau avait aidé
au financement de séjours vacances pour personnes âgées dépendantes.
Il était alors apparu que ce type de séjour se heurtait encore à beaucoup
de réticences de la part d'organismes plus habitués à emmener en vacances
des personnes valides.
Mais, en sens inverse, les personnes âgées rajeunissent ! Et là aussi,
ce nouveau public échappe, pour une part, aux organismes prestataires
d'animation. Certains d'entre eux ont parfois du mal à modifier leur offre
de loisirs.
Rien n'est immuable. Le secteur de l'animation est appelé à s'adapter à
l'évolution des besoins. A titre d'illustration, l'année prochaine,
l'université Paris XII ouvrira un nouveau diplôme "DEUST activités
physiques et sportives" à l'intention de responsables d'animation
auprès de jeunes retraités.
Dominique ARGOUD
CLEIRPPA/Université Paris XI
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